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Saint-Georges
 
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Petite Histoire de la place Saint-Georges
La place Montaygon était, aux XIIe et XIIIe siècles, la plus vaste de Toulouse, si bien qu'on y tenait de grandes assemblées populaires. Même quand on eut construit en son milieu, au XIVe siècle, une chapelle dédiée à sant Jordy, le saint Georges occitan, et qu'elle eut pris son nom, elle demeura, avec ses couverts qui en faisaient presque tout le tour, un lieu propice à la foule. De grands marchés s'y tinrent longtemps : celui du vin au Moyen-Âge ; au XVIIe, le marché à la volaille, aux oeufs et au gibier, puis, de 1797 à 1862, celui des "proxénètes", ce qui signifie simplement le marché des intermédiaires, fripiers ou brocanteurs. Il fut transféré en 1862 au marché au bois - le futur marché Victor-Hugo - puis, en 1889, place Saint-Sernin, où il se tient toujours, le dimanche matin.

Il y avait aussi un pilori, et, à l'occasion, un échafaud. Trois capitouls protestants y eurent la tête tranchée en 1562. Jean Calas y fut roué vif en 1762. De 1739 à 1780, on y procéda à cent soixante et onze exécutions capitales, frappant pour la plupart des ouvriers pauvres ou des gens de maison coupables de larcins.

Le XIVe siècle vit s'édifier à l'angle de la rue Saint-Antoine du T l'hôpital de Notre-Dame du Puy et, tout près de lui, l'hôpital Saint-Georges. Au XVIIe, ils furent tous deux réunis à l'Hôtel-Dieu et leurs locaux concédés aux Petits Augustins, qui en firent leur monastère, bientôt agrandi par l'achat de deux maisons voisines.

Au milieu du XVIIe siècle, l'évêque de Rieux François de Bertier reçut en héritage les Nos 21, 22 et 24, qui avaient été réunis par le notaire Aloys Bertier. Il acquit à son tour un grand nombre d'immeubles, si bien que son hôtel occupa plus de la moitié du moulon compris entre la place Saint-Georges, la rue Boulbonne et la rue d'Asrorg...

En 1745, un incendie détruisit quatre riches immeubles qui bordaient la place à l'est. La Ville concéda les ruines à Henri-Joseph de Lafage, syndic général de la Province, fils d'un trésorier de France et petit-fils d'un capitoul, à charge pour lui de faire édifier une façade monumentale conforme aux canons de l'époque. L'architecte Maduron éleva donc un vaste immeuble d'une sobre noblesse, parfaitement conservé jusqu'à nos jours.

L'alignement du côté nord de la place fut entrepris en 1780. Mais le monastère des Petits Augustins, qui empiétait sur la place, ne fut détruit qu'en 1808, ainsi que son église. A l'ouest, l'architecture est demeurée disparate. Les maisons des Nos 5 et 7 ont conservé leurs corondages.

Quand la chapelle Saint-Georges eut été détruite, ainsi que le pilori et l'échafaud, on projeta d'orner la place : en 1793, on voulut un monument à la mémoire de Calas. En 1825, on envisagea une fontaine. Urbain Vitry la dessina, les travaux commencèrent, mais en 1830 le projet, modifié, s'en alla orner la place Dauphine, aujourd'hui place Dupuy. En 1832, on proposa une statue de Clémence Isaure, en 1850 une de Riquet. Ce fut finalement une effigie de Sainte Germaine de Pibrac, sculptée par Falguières, qu'on inaugura en 1877. La Ville la fit enlever en 1881, et, après avoirdormi trente ans dans des caves municipales, elle fut installée en l'église Sainte-Germaine du faubourg Saint-Agne.

La rue Boulbonne doit son nom au fait que l'abbaye cistercienne de Boulbonne dans le comté de Foix, avait établi là, en 1204 à l'emplacement du n°21, un collège pour ses novices. La rue Alexandre-Fourtanier, célèbre avocat du siècle dernier, s'appelait d'abord la rue Vinaigre, sobriquet d'un cuisinier nommé Pierre Collas, qui y tenait une taverne au XVIè siècle. La rue Paul-Vidal porte le nom d'un compositeur toulousain qui fut grand prix de Rome en 1883, et chef d'orchestre à l'Opéra d Paris. Son oeuvre, qui compote maints ouvrages lyriques, est bien oubliée. Sa rue s'appelait auparavant rue des Boeufs !